Perfectionnement
des arts de la parole en scène et du récit
Par une approche collective, puis personnalisée, nous entrerons dans la constante progression de l'usage de nos outils et de nos manières de créer, façonner et révéler.
Affiner ses outils de perception et de fabrication : corps, voix, parole, présence.
Percevoir, recevoir et offrir en fouillant les modes d'inspiration et de perception (Invoquer), en modelant nos formes (Convoquer), en expirant et donnant à percevoir à celui qui assiste au récit (Evoquer).
"Je sers le récit au public" :
- "Je" en tant qu'outil (et non en tant que "petit moi"). Je suis l'outil.
- "sers". Je suis au service du récit en premier, et je le sers ensuite. Comme un plat élaboré avec amour et savoir-faire que le public est libre de déguster à SA manière, en toute liberté
- "au public" vient en dernier terme de cette phrase. Lorsque que l'outil est "aiguisé", en tant que percevant et restituant, lorsque le contenu et les chemins du récit sont justes et goûteux : le public entre en "Vision" et perception, il devient participant de cet instant présent dont le conteur, par le récit, est le révélateur.
L'interprète est comme une harpe : jouer de toutes les cordes, afin de faire vibrer chez l'assistant, ces mêmes cordes dans un champ harmonique, rythmique, sensoriel, émotionnel et intellectuel, le plus vaste possible. Elargir sa palettes de couleurs...
Entrer dans la perception de cycles : du chapitre au paragraphe, au mot qui est un cycle à lui seul, en passant par la phrase. Art du Phrasé.
Pluridisciplinarité
La différence des points de vues conteur, acteur, chanteur (ou musicien), plasticien (ou scénographe) dans le rapport à la parole et au récit.
Tous ces points de vues étant utilisables par chacun dans sa pratique
parlée (contée, chantée, jouée, accompagnée de musique ou par des
objets).
Ces différents points de vues sont des tendances majeures pour l'angle
d'interprétation, souvent défendues spontanément par chacun d'entre
nous.
La souplesse des changements d'angles pour le point de vue conteur, d'états émotionnels pour le point de vue acteur, de l'aspect musical pour le point de vue musicien-chanteur, de l'aspect mouvement/déplacement et mise en espace pour le point de vue plasticien/scénographe.
Ces outils permettent d'approfondir une mise en voix et en scène des pratiques parlées et des architectures du récit.
Contes et Mythes en création
Le processus créateur du conteur
à l'aune
des Mythes de création (Cosmogonies),
des Contes des origines,
issus de différentes traditions.
Par la parole, les sons, le geste, l'espace, la voix et les idées, une recherche pratique et en jeu, une approche pluridisciplinaire au service du récit.
Comment "actualiser le mythe", voire le (re)créer... Comment les contes sont-ils nourris par les mythes et réciproquement.
Comment les mythes de création du monde entier et d'époques variées nous disent le processus créateur lui-même. Celui-là même que tout artiste, voire tout humain, déroule dans ses actes.
Par une approche physique et sensorielle, par des expériences en jeu, nourrir sa pratique en scène (qu'elle soit sous forme contée, théâtrale, dansée et/ou musicale), exercer le processus créateur, pour que les récits puisent au plus archaïque de l'humain afin de les porter à la conscience de notre modernité.
La recherche par les pratiques sera complétée par une étude plus spéculative qui nous guidera sur la connaissance des mythes et récits de création.
Par de nombreuses explorations pratiques, corporelles, vocales, chantées, musicales, parlées, jouer avec ces éléments en tant qu'artisanes et artisans de la parole et de la scène.
Quel est cet arbre ? Réponse ICI
- Retrouver les sources du "Sentir" : une méthode par identification aux éléments de la nature, aux forces en jeu dans les récits fondateurs
- Explorer les mondes du "sensible" et du "suprasensible"
- Présence à la parole (corps, voix, respiration etc.)
- Le processus de création : du magma des possibles à la forme, puis
l'ordonnancement des formes (Spatialité, temporalité, dramaturgie,
structures...). Un cheminement du non-manifesté au manifesté.
- Le trajet des sensations et émotions, leur utilisation, leur maîtrise
en tant qu'outils
- Improvisations, créations collectives éphémères
Etude et mise en pratique de la dimension créatrice de l'art de conter en s'inspirant
- Des cosmogonies et récits dans leur diversité et leur universalité
- Des archétypes et les symboles présents dans ces façons de représenter le monde, le vivant, les lois, les antagonismes et les enjeux
- Des sources mythiques dans leurs pratiques (récits, chansons, rituels...) provenant des traditions de chasseurs cueilleurs, des civilisations urbaines, en passant par la mentalité agricole.
Le tout en interprétant concrètement ce substrat, en parole, scène et voix, jeux et échanges pluridisciplinaires.
Le but est de toujours considérer cette étude "opérative", "en fabriquant" et composant ensemble, comme faisant partie des outils à disposition de l'artiste au service du récit.
Formatrice
Sylvie Delom
Assistée de
Lionel Bouchet
En savoir plus sur les intervenants
Inscriptions
: 06 62 03 89 47 -
atelierdureverbere@gmail.com
Cotisation : 590 €
5 sessions de 2 jours (lundi et mardi) = 10 jours
16/17 octobre 2023, 06/07 novembre 2023, 11/12 mars 2024, 08/09 avril 2024, 06/07 mai 2024
Limité à 10 personnes
Lieu : Ambérieu en Bugey
Tamoanchan, le grand arbre cosmique
il plonge ses racines dans l'inframonde et déploie son feuillage dans le ciel.
Il est formé par Tonatiuh Ichan (le sommet et le tronc) et Tlalocan (la racine et le tronc).
Les brumes couvrent son pied. Des fleurs couronnent ses branches. Ses deux troncs torsadés sont les deux courants de force opposés dont la lutte engendre le temps (...). Tamoanchan est au centre du cosmos, il est quatre comme l'ensemble des piliers séparant le ciel de l'inframonde. Il est cinq dans sa totalité. Tlalocan est une moitié de l'arbre cosmique. Il est sa racine profonde formant le monde des morts et d'où surgit la force de la régénération. Il est aussi l'un de ses deux troncs torsadés : le tronc obscur, froid et humide. L'autre moitié de l'arbre est Tonatiuh Ichan. Elle forme les branches de lumière et de feu où se posent les oiseaux qui sont les âmes des défunts distingués par les dieux célestes. De ses frondaisons naissent et se répandent les différentes fleurs des multiples destins. Tonatiuh Ichan est aussi le tronc chaud.